11. Plaque commémorative Kommando Misburg | 2O. Inscription Stöcken
| 22. Plaque commémorative école de Bullenhuser Damm |
38. Exhortation placée au « jardin des enfants » |
66. Présence politique de jeunes d’extrême gauche |
82. Plaques placées à l’entrée du cimetière de Moorkaten ( Kaltenkirchen) | 83. Panneau historique cimetière de Moorkaten ( Kaltenkirchen) | 97. Plaque commémorative au « silo », port de Lübeck |
RETOUR "ANNEXES"
Ici se trouvait, de juin 44 à avril 45, le camp extérieur de Misburg du camp de concentration de Neuengamme.
Des hommes, originaires de nombreuses nations, ont été déportés ici sous la dictature nazie qu’ils avaient combattue librement. En ce lieu, ils ont été privés de leurs droits les plus élémentaires et soumis à des violences physiques. Ils furent contraints à des travaux de déblaiement dans une raffinerie de pétrole qui avait été détruite par les bombardements alliés. Un grand nombre d’entre eux sont morts d’épuisement et sous les coups.
Nous n’oublierons jamais qu’ils ont offert leur vie pour la paix et la liberté dans l’esprit des Droits de l’Homme.
Compte tenu des mauvais traitements auxquels elles étaient soumises,
les personnes affectées dans cette usine étaient, tôt ou tard,
promises à une mort certaine.
Le 2O avril 1945, furent ici assassinés vingt enfants juifs,
originaires deFrance, d’Italie, de Yougoslavie, des Pays Bas et de Pologne.
Alexander
Hornemann 9 ans Mark Steinbaum 10 ans Edouard Hornemann 11 ans Marek James 6 ans W. Junglieb 12 ans Roman Witonski 6 ans R. Zeller 12 ans Sergio de Simone 7 ans Georges André Kohn 12 ans E. Reichenbaum 10 ans | Jacqueline
Morgenstern 12 ans S. Goldinger 11 ans Lelka Birnbaum 12 ans Eleonora Lenka Witonska 5 ans Ruchla Zylberberg 8 ans H. Wassermann 12 ans Lola Kligerman 12 ans Rywka Herszberg 6 ans B. Mekler 11 ans Mania Altmann 5 ans |
Ceux qui en avaient la charge, originaires de France et des Pays Bas , les déportés, Dirk Deutekom, né le 1.12.1895, typographe, Anton Hölzel, né le 7.5.1909, chauffeur, le professeur René Quenouille, né le 6.12.1894, médecin, le professeur Gabriel Florence, né le 21.6.1886, biologiste et 24 prisonniers de guerre soviétiques inconnus, ont été tués, dans la chaufferie de cette école, également par pendaison.
Ici,
Respecte le silence
Dehors,
Ne te tais pas.
LA MEMOIRE ALLEMANDE CONSISTE A TIRER UN TRAIT
« le pardon est mort dans les camps de la mort » Jankélévitch 1 |
62 ANS APRES C’EST 62 ANS TROP TARD
Penser l’Allemagne c’est penser Auschwitz |
1 Philosophe français (1903-1985), titulaire de la chaire de philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à 1978, il est l’auteur d’une des rares contributions philosophiques à la question des crimes contre l’humanité. Il a surtout écrit, sur le sujet, deux articles majeurs, l’un en 1948, l’autre en 1971, dans un contexte où une lâcheté complaisante entendait tourner la page.
Ici furent enterrés pendant la Seconde Guerre Mondiale les morts provenant de deux camps.
Dans toute la moitié droite, dans des fosses communes, des centaines de prisonniers de guerre soviétiques qui périrent en 1941 dans un camp de la Wehrmacht situé au bord de la B.S. 4 ( = Bundesstrasse 4 : Route Nationale 4) dans le quartier de Heidkaten.
Jusqu’en mai 1944, sous l’appellation officielle d’ «Extension de l’infirmerie du camp de base XA Schleswig-Holstein, annexe de Heidkaten » , ce camp regroupa des Soviétiques devenus inaptes au travail dans les camps de travail du Schleswig-Holstein. Leurs cadavres furent enterrés dans des fosses communes à Moorkaten et sur l’actuel terrain d’exercice de la Bundeswehr.
Dans la partie gauche, entre novembre 1944 et avril 1945, furent enterrés 184 détenus morts d’épuisement dans le kommando extérieur de Kaltenkirchen situé dans le quartier de Springhirsch et la commune de Nützen. Il s’agit de travailleurs forcés, de prisonniers de guerre et d’otages venus de France, d’Union Soviétique, de Pologne, des Pays-Bas, d’Afrique du Nord, d’Italie et d’Espagne.
Ces morts furent exhumés en été 1951 selon les indications d’un ancien déporté français, Richard Tack. Les restes de 68 Français et de 3 Hollandais furent identifiés et ramenés dans leur pays d’origine.
Dans les années 1977-1978, le cimetière fut réaménagé par la ville de Kaltenkirchen en collaboration avec la fédération allemande des cimetières de guerre et inauguré le 13 août 1978.
En 1978 a été apposée la plaque ci-contre portant l’indication erronée de « cimetière de guerre de Moorkaten ». Il faut que cette plaque demeure ici, en souvenir d’une société de l’après-guerre qui voulait occulter son passé, afin que, plus jamais, les victimes ne soient oubliées.
Du 20 au 26 avril 1945, la direction des camps SS transféra plus de 9000 déportés.
Ici à Lübeck, près du silo à céréales, ils furent embarqués sur des bateaux :
4600 sur le « Cap Arcona »
2800 sur le « Thielbeck »
2000 sur l’ « Athen »
Le 3 mai 1945 des avions de chasse britanniques attaquèrent les bateaux dans la baie
de Neustadt. Le « Thielbeck » sombra immédiatement, le « Cap Arcona » s’enflamma
et coula. Plus de 7000 déportés trouvèrent la mort.